« Le silence n’est pas sans voix » de Gérard Pirlot le 9 décembre en librairie
Arthur Rimbaud s’est rendu plusieurs fois en Suisse, à chaque fois pour traverser le pays vers d’autres destinations.
À la fin de la deuxième quinzaine d’avril 1875, il quitte Stuttgart pour aller à Milan en pénétrant en Suisse. Le chemin le plus court de Stuttgart pour entrer en Suisse par voie ferrée passe par Bâle, ville où habite et professe Friedrich Nietzsche à la même période.
L’année suivante Arthur arrive à Vienne fin mars par le train. C’est le moment où le jeune Sigmund Freud va prendre le sien pour aller à Trieste faire un stage de biologie zoologique. Comme la musique romantique qui lui est contemporaine, l’épopée du rail rythme le tempo d’un monde que la poésie rend sensible.
Et si Arthur Rimbaud avait rencontré Friedrich Nietzsche et Sigmund Freud, comme l’auteur en fait ici l’hypothèse, quelle aurait été, ou quelle a pu être, la nature de leurs échanges ?
Arthur avait vingt ans au début de 1875, Friedrich trente et un ans, Sigmund dix-neuf ans en 1876.
Et si cela s’est réellement passé, la fiction romanesque peut-elle donner une scène de représentation là où aucune trace écrite ne subsiste des dialogues supposés ?
Le lecteur pourra en juger.
Il est des silences qui ne sont pas aphones
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