« La meilleure part » roman de Bertrand Savoye, à paraître le 11 septembre.

« Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part: elle ne lui sera pas enlevée. » Ces paroles de Jésus dans l’Evangile de Luc ont inspiré la trame de ce roman dans lequel  Marthe et Marie ne sont pas deux sœurs sous le même toit mais deux femmes vivant à un siècle de distance. Marthe, notre contemporaine, divorcée et désoeuvrée depuis le départ de ses enfants. Marie, une jeune couturière qui travaille dans les années vingt pour la célèbre maison de haute-couture de Madeleine Vionnet. Marthe fait la connaissance de Marie en découvrant son journal intime trouvé par hasard dans une vente aux enchères.

Dans son journal, Marie se montre enjouée, légère parfois, habitée par une joie intime. Comme un étonnement d’être, écrit-elle, que tout cela soit, plutôt qu’il n’y ait rien. Au fil des pages, elle communique à Marthe une force de vie qui l’aide à renouer avec le plaisir des sens et la chaleur des sentiments. Le récit, animé par la quête et la transmission de cette mystérieuse « meilleure part », évoque au travers des extraits du journal de Marie les milieux de la haute-couture et de l’art, le travail et la condition sociale des petites mains, les fêtes luxueuses et la recherche spiritualiste de l’entre-deux guerres, l’émancipation des femmes pendant et après la guerre de 1914-1918. Un monde a basculé et, entre deux cataclysmes, il faut tellement vivre.

Bertrand Savoye est un ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de Cachan. Economiste de formation, professeur agrégé de sciences sociales, il signe ici un très beau roman, puissant et original, une ode à ces femmes qui ont continué à faire battre le cœur de la France quand une génération d’hommes a été fauchée.