Avec la croisade des Albigeois,  une longue époque de fer et de feu s’abat sur la population d’Occitanie. Le roi de France et le pape ont décidé d’éradiquer par la force l’hérésie cathare. L’inquisition est confiée aux frères prêcheurs, moines et ecclésiastiques à la foi ardente, soucieux du salut de leurs prochains tombés dans l’erreur, comme de la sauvegarde d’une Église malmenée et fragilisée par ses propres errances.

Gaucelm, moine au passé mystérieux, dirige un tribunal qui doit juger un parfait. Que va-t-il décider ? Condamner  comme il le lui est demandé, ou tendre la main à celui qui reste avant tout son frère ?

Cet hérétique connaît le passé de son juge. Il va lui proposer un étrange marché. En échange de sa mansuétude   envers deux vieilles femmes accusées, il lui révélera la cachette d’un coffret contenant de quoi faire tomber l’évêque de Toulouse et vaciller l’Église.

La trahison de ses anciens frères hante les nuits de Gaucelm. Va-t-il devoir trahir sa nouvelle foi ?

À travers cette fresque historique, se pose la question de ces hommes, certainement parmi les êtres les plus intelligents,  cultivés, éduqués, de leur époque, mus par une foi incandescente et un amour sincère pour leur prochain,  qui ont dû prendre en charge une justice d’exception.

L’Inquisition restera à jamais une tache indélébile sur le christianisme occidental. Cependant, au-delà de l’image terrible que l’on garde aujourd’hui, demandons-nous qui étaient vraiment ces juges.